mardi 15 septembre 2009

Crise de la cinquantaine - Mythe ou réalité?

Voilà la question que je me pose aujourd'hui! 
Je ne sais pas s'il faut incriminer la pré-ménopause pour tout ... 
Mais  là, franchement!, c'est vrai que j'aimerais bien voir s'arrêter les bouffées de chaleur. Ça vous transforme un être humain en chose dégoulinante et fébrile passagèrement répugnante (pouaaaark).

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NON JE N'AI PAS LU !!! 


Comme je n'ai pas trop envie de prendre des hormones, ni de soja (résultats de différentes études pas super encourageants), j'essaie les gélules à base d'herbes en tout genre qui hélas, ne m'ont pas encore prouvé leur efficacité!
En tout cas, je trouve l'année des 51 difficile à passer! Même ce printemps je n'ai pas eu le regain d'énergie que procure la venue des journées plus longues. Et là, je me sens sur une mauvaise pente! Ce n'est qu'à partir de 15 heures que je me sens une envie de mordre la vie. Avant y a personne qui répond, comment va être l'hiver???  
Alors j'ai pris un RDV en urgence chez GNA. 
J'ai rencontré GNA lorsque j'ai fait une grosse déprime durant ma petite trentaine (et là il n'y avait pas de cause suspicieuse comme la ménopause). Le 3ème psy a été le bon pour moi et c'était GNA! Au moins, lui a su m'expliquer que certes j'avais des névroses à soigner comme 95 % des gens, mais qu'il y avait un mécanisme physique, biologique, chimique, qui faisait que mes ptits neuro transmetteurs étaient devenus faignants et que des médicaments pouvaient aider à ce qu'ils se remuent un peu. Et qu'il était important de savoir lesquels étaient défaillants pour choisir le bon traitement.
Donc j'ai recueilli mes urines pendant 24 heures et le lendemain j'ai traversé Paris en métro pour aller jusqu'à un labo, armée de bocaux, essayant de garder un air très naturel, comme si mon sac contenait des dictionnaires de latin! Avant je ne pensais pas qu'on pouvait éliminer une telle quantité en une journée.
Donc GNA a pu me trouver le meilleur traitement, en jonglant avec mes résultats d'analyses. Et j'ai entrepris des séances de psychothérapie, que j'ai interrompues parfois; j'ai essayé aussi les thérapies comportementales de groupe avec ce même GNA. C'est peut-être ça qui m'a fait progresser le plus: Me retrouver avec d'autres personnes ayant des problèmes différents, des souffrances différentes, des vécus différents, et partager beaucoup d'émotions fortes avec elles. Car nous connaissions tous  des situations différentes: le mec de 40 ans au chômage, la jeune fliquette inadaptée à un monde de mecs machos, la mère venant de perdre sa fille de 20 ans, la jeune fille originaire d'Europe du Nord (elle avait fait une tentative de suicide, mais je ne l'ai su qu'après les séances), le mec qui se disait en crise de la quarantaine, ... Du coup on se sent beaucoup moins seul à être dans la merde! Et j'ai appris à parler grâce à ce travail  de groupe.
Et d'années en années j'ai vu ou non GNA, en fonction de mon état. Maintenant quand je vais le voir, j'ai parfois l'impression qu'on se partage 50/50 le rôle soignant/patient, tellement on se connaît bien!
Dès le début il m'avait dit que j'avais une "fragilité" qui deviendrait chronique; il n'a pas eu tort. Régulièrement j'ai des phases de "découragement" entrecoupées de plus ou moins grandes périodes de "tout le monde il est gentil, tout le monde il est beau ... et même si c'est faux, je fonce".
Et en ce moment j'ai du mal à foncer! Donc je vais aller voir GNA qui va sûrement trouver le traitement qui me conviendra.
Et je sais que j'ai besoin d'un traitement provisoirement. Parce que je commence à avoir du mal à vivre "normalement". Je hais ce mot, mais ça résume assez bien une tonne de choses: ne pas avoir trop d'émotions fortes qui coupent les moyens, ne pas dormir quand les autres vivent et inversement, et avoir de l'énergie pour entreprendre.
Et bien sûr quand on est dans cet état, on se pose des questions existentielles et on revoit tout Woody Allen. Mais à chaque phase de déprime on traverse ça, quelque soit son âge ou l'activité de ses hormones, qu'on soit "male or female".
Et celui qui ose dire que c'est une crise de la cinquantaine que je traverse, je lui rabats le caquet! 
Je veux bien dire ok pour les bouffées de chaleur, ok pour la perte de densité osseuse ( pi les cures de vitamine D, c'est pas fait pour les chiens hein?) ... mais que je déprime parce que j'ai 50 ans? ça non!
Déprimée certes, mais encore combattive! Non mais!!!!

1 commentaire:

  1. Oula ! On pourrait en parler des heures des GNA de la terre ! Mon GNA à moi je ne le vois plus depuis quelques années déjà, mais parfois il me manque. J'aimerais pouvoir l'appeler et lui dire au besoin, "Richard, peux-tu me botter le cul que je réagisse ? " Dans ce temps-là je prends le temps de m'asseoir et de me demander ce qu'il me dirait. Jusqu'à maintenant ça suffit. Mais j'avais une relation différente avec lui vers la fin, un peu comme si j'allais voir un ami. C'était plus devenu uncoach de vie...

    Pas de crise à la cinquantaine, je n'y crois pas ! Nous les femmes, c'est trentaine et soixantaine, pour les hommes, quarantaine et soixantaine aussi. Et bien sûr il y a celles qui sont venues avant, ado, etc...

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