lundi 31 août 2009

BBB versus F


Finalement, ce matin, c'était un peu plus animé au bureau! Ca m'a permis de jeter par dessus bord la morosité qui avait envahi cette fin de week-end.
M2-1 était de retour après sa semaine de marche sur les chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle. Tout sourire (comme d'hab'), malgré les 30 kms journaliers qu'il a avalés et les ampoules à vif.
Et nous nous sommes retrouvés à cinq pour la pause déjeuner. C'était un peu plus joyeux que la semaine passée.
Demain il y aura sans doute du mouvement, F "le chef" devrait passer. Il n'est directeur que depuis le début de l'année. 
Je le connais depuis son stage de DEA (ancien nom du M2); ça fait déjà un bail! C'est quelqu'un que j'apprécie beaucoup professionnellement et humainement. Il aime bien travailler avec moi, même s'il me trouve parfois "râleuse". J'aime bien travailler avec lui, car tout paraît simple avec lui. Il tranche, il décide et on avance vite. Il suffit juste de suivre son rythme! et de s'habituer à ses "Oui ma biche" comme à ses "bonjour Mme M" témoignant d'une affection taquine, ainsi qu'à ses plaisanteries de lendemain de garde.
Ca change du  BBB (... pour Big Big Boss, l'ancien directeur) toujours mal à l'aise dans le relationnel, qui ne regardait jamais une femme dans le fond des yeux et qui jalousait les autres hommes. Qui pouvait faire la tête sans qu'on sache pourquoi ou alors lancer une blague des plus inattendues. 
C'est lui qui m'a recrutée en 78. Et j'ai aimé travaillé avec lui car il m'a beaucoup appris; c'est un très bon chercheur.
N'empêche que le BBB, malgré des défauts n'allant pas avec l'emploi d'un directeur, a été conseiller technique auprès du cabinet d'un ministre et est désormais directeur de l'ISP (c'est un truc un peu virtuel ... dans le cadre des réformes actuelles). Car une chose est sûre c'est quelqu'un d'intelligent et de très compétent dans son domaine. Même si, je suis souvent en désaccord avec ses idées!
Donc, je ne vous surprendrai pas en affirmant que je préfère tout de même celui à qui je peux dire: "Merde, arrête, tu déconnes là!". Et puis qui sait? dans 10 ans, il sera peut-être ministre ;-) .

samedi 29 août 2009

Mes amies quittent Paris

Depuis des années je "perds" mes amies. Elles ont le goût du voyage!
Je me souviens qu'en 1981,  j'ai pleuré à chaudes larmes sur le quai du RER, en disant adieu à C qui allait s'envoler pour la Guyane rejoindre son nouveau mari en compagnie de sa fille M âgée de 11ans. Il faisait son service militaire dans la coopération et était pour 3 ans prof à Kourou. Elle a mis son appartement à louer et elle a fait ses valises. Elle avait déjà quitté un pays pour la France une dizaine d'années auparavant. Elle allait à nouveau construire quelque chose ailleurs.
J'ai mis des jours à me remettre de ce vide qu'avait crée son départ. Il faudrait attendre 4 ans avant que, par le plus favorable des hasards, je parte à Cayenne travailler 3 semaines. Et je l'ai retrouvée dans un nouveau décor, avec un autre mec et 2 nouveaux enfants D et H. Deux bambins qui se suivaient à moins d'un an d'intervalle, dont la maman semblait un peu fatiguée. Il y avait les couches et l'adolescence de son ainée. Un sacré boulot. Plus la chasse aux poux d'agoutis (pouark). Et un compagnon qui m'a semblé un peu trop jaloux, un peu impressionnant et parfois énervant, très possessif à l'égard de sa fille D.
En 1986, Domtom quittait Paris pour la Haute Savoie; cette amoureuse de la montagne n'a pas résisté à l'appel des cimes quand l'opportunité d'un boulot dans un centre de vacances s'est présentée. Adieu Domtom, nos restos et cinés hebdomadaires, on se reverra à nos prochaines vacances! La tristesse était là, mais les Alpes moins loin que la Guyane.
Depuis 10 ans, il y a eu une inflation avec les départs à la retraite des baby-boumeurs. L partage sa vie entre Madagascar (son pays) et la région parisienne, Ch entre la Dordogne et les Yvelines et J s'est installée dans un coin perdu dans la verdure de la Creuse.
Et puis il y a D qui après une année passée à la recherche d'un travail correspondant à ses compétences et ses désirs part dans quelques jours pour la Lorraine. Finies les sorties dans les restos du quartier avec elle; heureusement avec le TGV, elle ne sera qu'à 1h30 de Paris. ... Week-ends en perspectives!
Quant à C, ma guyanaise-sicilienne, elle est revenue en métropole quelques années. H est née en Corrèze. J'y ai passé quelques bons moments! Et après de difficiles années, dans la nature mais sans revenus ou presque, elle a quitté son 3ème mari et a pris la décision de tout recommencer en Guyane. Elle vit à nouveau à Kourou. Si les moustiques ne m'aimaient pas autant et si je supportais mieux ce climat quasi équatorial, j'y serais déjà allé. Elle semble s'ennuyer un peu dans une vie un peu trop conventionnelle auprès d'un compagnon insuffisamment fantasque pour elle.
Il y a N, qui n'a jamais quitté Paris et pourtant c'est peut-être elle dont je suis la plus éloignée dorénavant. Pourquoi a-t-il fallu qu'elle épouse un mec aussi caractériel, charmant lorsqu'il veut séduire et abominablement violent parfois. Pourtant c'est une amie chère, qui ne s'est pas fâchée, lorsque je lui ai dit que je ne voulais pas être témoin à son mariage parce que je ne pouvais cautionner, non pas une union pour cause de future naissance ... mais un mariage dont le but était principalement que le "futur" puisse obtenir la double nationalité américaine + française.
Si je décidais de quitter la capitale où pourrais-je bien choisir de m'installer ?
J'ai toujours aimé Rome, j'aimerais y passer quelque temps,
j'ai aimé Montréal et j'aimerais y passer quelque temps,
mais finalement ... je suis une vraie parisienne et je crois que je m'ennuierai de mon pays.

jeudi 27 août 2009

Dans mon quartier

J'avais juste envie de partager quelques photos prises au cours de mes balades, lorsque je joue les touristes à Paris.
A gauche, les sculptures dans la cour du Centre culturel Wallonie-Bruxelles 
  A droite, un charmant couple de musiciens le long des quais.




Un joli passage, juste derrière les jardins du Palais Royal.











Au fond, l'obélisque de la place de la Concorde sous un ciel nuageux de Septembre.



Un peu de verdure, c'est ce qui manque le plus à Paris!
  


Ce qu'il y a en trop grande quantité à Paris: des pigeons!!!!


Il faudrait que je vienne la nuit avec mon appareil photo, c'est magnifique sous les lumières.

 La vitrine de JCdC
 



 Juste à côté, il y a un café nommé le Comptoir où on sert un très bon mojito gingembre, .... mmmmmmhhhhm
L'arrêt de 38, c'est là que je prends le bus pour me rendre au bureau ... je suis encore côté RIve Droite
Et oui le dimanche midi, non loin de la préfecture de police, un SDF grille sous un 
soleil de plomb.








Celui-ci a préféré un coin ombragé près du Centre Pompidou



On n'avait pas encore inventé les plaques (ça doit dater du XVI ème siècle)
 
















A quelques pas de là,  l'art contemporain de la rue s'exprime!

mardi 25 août 2009

l'Unité ... Vivement la rentrée

Encore une journée manquant de mouvements dans l'Unité. Certains ont pris des vacances tardivement pour revenir juste avant la rentrée. Bref ennui + agacement au programme! Je serais bien mieux à travailler à la maison dans ces conditions, vu que pour le moment,  je suis la seule présente de l'équipe. En plus mal de crâne en fin de journée because peintures et travaux à l'étage, dans l'aile voisine. Il paraît qu'on va avoir à côté un service d'orthogénie. Ca va être moins joyeux que la maternité ou le service d'obésité pour enfants. Quelle femme a jamais  été heureuse de faire une IVG? J'espère qu'au moins l'équipe médicale sera sympa. Non pas que je vais travailler avec elle, mais autant avoir des voisins charmants.
Il y a intérêt à ce que la rentrée arrive et que l'Unité s'anime un peu. Même pas la présence d'un clinicien sortant de garde s'empressant de faire du café bien serré et en quantité pour garder les yeux ouverts et la pensée vive. Même pas une blague bien lourde style obstétricien (très différentes des blagues de pédiatres). Même pas une maman avec son enfant cherchant les consultations pédiatriques d'urgence. Même pas de téléphone qui sonne dans le secrétariat vide. Rien! Même M2-2 a dû s'absenter de façon impromptue pour donner un coup de main à sa grand-mère en détresse. Rien! Et ça se voit, ça s'entend!
Parce que depuis notre déménagement, il y a 3 ans, nos bureaux sont situés dans un ancien service d'hospitalisation de jour pédiatrique. Ca se présente comme ça: une pièce carrée centrale avec une grande table au milieu et des bureaux tout autour avec des portes vitrées à partir de 80 cm de hauteur. J'appelle ça le bocal, parce qu'au début j'avais l'impression d'être comme un poisson dans son aquarium, avant de m'habituer  à cette situation de voyeur dévisagé!
Du coup on voit tout, on entend tout, y compris le vide et le silence. Et en ce moment ça me fait flipper de me sentir seule au milieu de rien. Je crois que je perds des neurones faute d'échanges avec des gens civilisés.

lundi 24 août 2009

Ca faisait longtemps!

Démarrage un peu difficile ce matin, … je savais qu'il n'y aurait presque personne au bureau. Pas très dynamisant cette ambiance! Je ne me trompais pas: seul M2-2 était là, comme d'habitude, tout sage dans son coin. Un ange ce garçon: calme, souriant, n'élevant jamais la voix et écoutant de l'opéra. J'ai fait mon job tranquillement ... sans enthousiasme particulier. Cet endroit manque de plus en plus de vie et ça joue sur mon humeur à la longue. 
M1 nous a rejoint pour le déjeuner; son bureau est au bout d'un couloir sans fin qui fait penser à "Shining".
Est-ce le temps virant à l'orage? Nous étions tous les trois peu disposés à reprendre notre activité rapidement, nous avons un peu traîné autour du café et M2-2 est même sorti nous acheter des petits écoliers, histoire de nous redonner du cœur à l'ouvrage. Enfin le temps s'est écoulé doucement et à 17 heures j'ai retrouvé une énergie d'enfer. J'ai même joué les prolongations en attendant la fin d'une grosse averse.
Alors que je partais, profitant d'une accalmie momentanée de la pluie,  ex-M2-1 arrivait pour bosser "au calme" sur sa thèse de médecine; dans un mois il sera chef de clinique en pédiatrie. Lui aussi c'est une crème et son métier lui va comme un gant.
C'est donc de bonne humeur que j'ai quitté le bureau. Jour de chance,  j'ai à peine attendu le bus cinq minutes. Et comme nous sommes encore en Août, celui-ci a battu des records de vitesse! Comme je n'avais pas trouvé de place assise à la montée, je ne lisais pas et regardais autour de moi.
Il y avait une jeune fille dont j'entendais le MP3, celle qui avait des sandales  "spartiates" avec des lacets montant jusqu'au genou et ça ne lui allait pas. Il y avait l'aveugle qui marche à grandes enjambées décidées lisant un livre en braille ainsi qu'une vieille dame qui engageait la conversation avec la première personne lui adressant un soupçon de sourire. Il y avait quelques touristes et pour une fois aucun excité, aucun râleur!
Soudain je lève la tête pour vérifier l'arrêt auquel le bus est arrivé et je croise  furtivement le regard d'un homme qui s'apprêtait à descendre, sans vraiment apprêter attention à lui, quand soudain il m'a adressé un sourire! Un sourire comme je n'en avais pas vu depuis une éternité: le sourire de quelqu'un de conquis et prêt à séduire. 
Et je reconnais, ça fait quand même chaud au cœur de savoir que ça peut encore arriver. Malgré tout le respect et l'amour que j'éprouve pour mon alter ego du bout du monde, ça fait longtemps qu'il ne m'a pas souri comme ça! (Sans doute que moi non plus.) 
De plus cet étranger au sourire éclatant ... il avait un certain charme exotique (peut-être un turc d'origine ...) et quelques années de moins que moi!
Et bien merci bel étranger, me voilà rassurée. Vous avez été le soleil qui manquait à cette journée!

samedi 22 août 2009

Voyages : Les bonnes surprises -1

LONDRES
Pendant des années, j'ai été récalcitrante à l'idée d'aller chez nos voisins d'Outre-Manche (mémoire collective de la guerre de cent ans et de Trafalgar Square et Nelson???). Enfin depuis toujours j'ai préféré le Sud au Nord, l'italien et l'espagnol plutôt que l'anglais ou l'allemand, les îles ensoleillées aux promesses de smog, les cultures sud américaines à la culture anglo-saxonne; et puis en 2006, on  m'a invitée à Oxford pour un congrès, alors j'en ai profité pour passer un week-end prolongé à Londres. Et j'ai été enchantée. J'ai découvert une ville sous un soleil de plomb en cette fin Juin, pleine de couleurs, de rythme, de vie. Qui m'aurait dit que je trouverai au détour d'une balade dans Notting Hill et ses environs, une ruelle pleine de charme et de gaîté. Je connaissais la réputation de son carnaval et j'avais vu le film avec H. Grant et J. Roberts, " Coup de foudre à Notting Hill", mais je n'aurais jamais cru que j'aurais ce coup de foudre pour ce quartier!

jeudi 20 août 2009

Lecture qui fait réfléchir

provenance de la photo:
http://www.chu-nantes.fr/images/photos/0005/img_1219070749300.gif



Pendant cette dizaine de jours de vacances, j'ai lu un des derniers thrillers médicaux de Robin Cook, un des grands maîtres en la matière!
D'abord j'ai suivi les balades à vélo en plein Manhattan d'un des deux héros, traversant Central Park à ses côtés. Puis je me suis accrochée à l'intrigue, revêtant le rôle de la légiste qui veut trouver l'origine de ces morts en série inexplicables survenues au Manhattan General Hospital.
Très vite j'ai découvert, bien avant le dénouement, que la compagnie d'assurance maladie était impliquée. Mais de là à imaginer que ces morts découlaient d'une forme d'eugénisme permettant aux compagnies d'assurances de se mettre de l'argent dans les poches!
Supposez que votre ADN soit porteur d'un gène "défaillant", multipliant par 50 votre risque de développer une maladie jugée "coûteuse", vous êtes jeunes et en bonne santé et vous vous retrouvez soudain sur un siège éjectable, direction l'ultime voyage! … un conseil: gagnez au loto ou bien relisez votre contrat d'assurance et changez de compagnie.

C'est vrai que le système américain n'a rien de commun avec notre régime de sécurité sociale "à la française" qui, jusqu'à peu même s'il était déficitaire, avait le mérite de donner accès aux soins d'une manière égalitaire ou presque.
Mais attention, tout culbute, avec cette course mondiale aux profits; nous sommes déjà sur une pente dangereuse encouragée par notre gouvernement. Evident qu'il fallait réglementer pour éviter les abus du côté patients comme du côté soignants: surconsommation médicamenteuse, congés maladie non fondés, fraude, etc.
Mais permettre à des sociétés privées ou publiques (assurances, cliniques privées, hôpitaux, médecins de ville et autres métiers paramédicaux) de faire des bénéfices monstrueux en ce qui concerne notre santé me semble immoral et contredit une notion de "bonne" Santé Publique.
Faut-il dire BRAVO aux médecins de ville qui triplent le tarif de base de la Sécurité Sociale pour leurs consultations, alors que selon les mutuelles, les assurés ne sont parfois remboursés que sur le tarif prévu par la Sécurité Sociale, pour des cotisations extrêmement chères?
Faut-il dire BRAVO aux autorités qui pourraient supprimer des services de réanimation néonatale par exemple, parce que ceux-ci sont déficitaires, car pour le bien des prématurés, ils évitent des ré-intubations (acte reconnu comme enrichissant).
Faut-il dire BRAVO aux magouilleurs qui se font rembourser trois fois ?
NON
Nous sommes dans une société où je ne retrouve plus mes idéaux politiques.

mercredi 19 août 2009

Les vacances, en vrac -1

Sommeil
De retour après une dizaine de jours passés chez une amie à la montagne. Comme d'habitude, j'ai bien dormi, mais à peine récupéré de mes insomnies parisiennes. Même fait des grasses matinées!
Mon psy dit que c'est la présence de Domtom qui me rassure. Moi, je pense que c'est aussi grâce à l'apaisement que me produit la vue des sommets.

Couleurs
Le bronzage est typique: stries sur les pieds (... les déjeuners en plein soleil devant le centre), marques des socquettes, du short et des T-shirts à bretelles (il a fait beau et chaud durant les balades), front noir et haut du dos noir (je regarde mes pieds en marchant pour causes de cailloux, crottins ou bouses) et genoux ambrés. Très chic quand on se remet en tenue de ville!

Régime
Hum, ... bon, pas trop respecté les règles mais comme j'ai marché, j'ai plutôt perdu un peu de poids. Si pendant les vacances on ne peut pas profiter de la convivialité de quelques apéros avec des copains, ce ne sont plus des vacances. Autant partir se recueillir dans un monastère ou faire une cure!

Retrouvailles
J'ai retrouvé quelques habitués, mais découvert de nouvelles têtes; ça bouge sur le centre cet été.
Le même chef d'entretien, les mêmes moniteurs de parapente, et la même Domtom (28 ans qu'on se connaît!!!), un nouveau directeur, un nouveau cuistot et plein d'ados qui comme tous les ados préfèrent les patates frites aux épinards.

Chaleur
Vous vous souvenez de la prise de tête concernant le remplissage de la valise. Comme souvent il fait des soirées fraîches, j'avais amené des polaires, des chaussettes chaudes (l'an dernier il a neigé) et des shorts et T-shirts. Et bien la moitié du contenu de ma valise ne m'a pas servie! Même pas besoin d'une petite laine le soir! Eté exceptionnel en Savoie comme je n'avais pas vu depuis 2003, l'année de la canicule.

Côte de bœuf et paradis
Imaginez un petit hameau, perdu au bout d'un chemin où il n'y a pas l'électricité, où les abreuvoirs, dans lesquels se déverse une eau glacée, sont d'époque. Une maison, avec des rideaux en macramé, des poutres majestueuses, des nappes à carreaux rouges et blancs sur les tables; une cheminé magistrale où grille une côte de bœuf tendre comme du beurre! .. et les flammes tremblotantes des bougies qui donnent une expression mystérieuse aux visages. C'est là qu'est mon resto favori, où on peut contempler la "vraie" nuit et ses milliers d'étoiles.
L'hiver il est accessible uniquement à skis ou en raquettes et ... fermé. C'est un domaine où ne peuvent venir que ceux qui savent faire du hors piste.

Domtom
C'est avec grand plaisir que j'ai revu Domtom; comme je ne suis pas passée cet hiver , nous nous sommes peu vues: une fois en Mai à Paris avant qu'elle ne parte plonger aux Comores.
Nous nous sommes connues lors d'un stage de ski, moi j'apprenais, elle confirmait ses talents et nous étions logées dans la même chambre. Depuis pas un nuage sur notre amitié!
Pendant des années on a beaucoup voyagé ensemble; on a fait le tour des îles: Martinique, Guadeloupe, Majorque, Madère, les Canaries, entre sport et visites. Et puis j'ai rechigné à faire du sport et elle a essayé plein de choses nouvelles; déjà excellente skieuse, elle a fait du parapente, elle a découvert la plongée et se débrouille comme un chef, ... j'en passe!

jeudi 6 août 2009

Les voisins - 1

Fenêtres sur cour …

Cela fait des années que j'entends, l'été venu, le moindre bruit provenant de chaque fenêtre ouverte. Dans l'ensemble ce n'est pas très gênant. J'apprécie même le matin, le bruit d'un bol posé sur la table de cuisine du voisin habitant juste en face.
Ca me rappelle les petits-déjeuners des vacances quand j'étais enfant, pris dans le jardin. Pour un peu je sentirais même le parfum émanant des plantes qui se secouent pour éliminer les dernières gouttes de rosée avant de pointer le nez vers le soleil naissant et restent encore mystérieuses, auréolées d'une brume de chaleur.
Mais ce voisin est exceptionnel! il joue du piano avec sourdine et/ou casque; phénomène qui devient de plus en plus exceptionnel.

Quand je suis arrivée dans l'immeuble, la vie y était calme.
La concierge surveillait les allées et venues derrière sa vitre au 1er étage, escalier A.
La vieille dame qui habitait au-dessus de chez moi ne sortait presque plus et était très silencieuse.
D'autres appartements étaient souvent vides car les propriétaires étaient de riches étrangers venant passer 2 à 3 semaines par an à Paris.
Une voisine parlait tard la nuit avec des copines, de ses problèmes de couple.
Une femme hispanophone plutôt fantasque était propriétaire d'une galerie d'art.
Au rez-de chaussée, la femme d'un marchand de tapis (une famille turque) cuisinait toujours à l'huile d'olive.
Et il y avait la grand-mère du 4ème, habitant sous les combles un local ne pouvant pas porter le nom d'appartement. Elle jurait comme un charretier. et ramenait chez elle des chats et des clochards du quartier: Tous ses invités aimaient mon paillasson je n'ai jamais su pourquoi. Les chats l'adoptaient comme litière, et les clodos comme lit; qu'ils soient jeunes ou plus âgés, ils étaient tous plus ou moins avinés, selon l'heure de la journée ou de la nuit. Plus d'une fois j'en ai trouvé un allongé devant ma porte, ronflant comme une vieille locomotive. Je partais travailler en enjambant un corps dégageant des relents de vinasse.

Puis les personnes âgées ont disparu. L'ancienne concierge est morte aussi et son mari a quitté l'appartement; un de leurs fils qui habitait aussi l'immeuble avec sa femme et son fils a vendu. Et peu à peu des nouveaux sont arrivés.

Et l'immeuble a changé tout comme le quartier.

mardi 4 août 2009

Ma seconde maison




Le 16 Août prochain, cela fera 31 ans que je travaille à l'INSERM.

Je suis arrivée là par hasard; je n'avais que très peu entendu parler de cet institut et encore moins de l'Unité dans laquelle j'allais travailler. J'avais 20 ans et des poussières, un Bac + 3 et tout à apprendre encore.

L'unité était à ce moment-là dirigée par une femme à poigne qui avait fait fuire les hommes de son service sauf deux: l'un était mon ex-futur-ex directeur, l'autre un biostatisticien un peu trop collant mais pas méchant pour deux sous.
Je découvrais le monde du travail, CRR et son équipe et des bâtiments préfabriquées dans le parc d'un château reconverti en hôpital accueillant les jeunes mamans en difficulté. Bureau avec vue! … sur un chêne planté par l'impératrice Eugénie selon la légende.
Et j'étais tellement timide que je rasais les murs pour qu'on ne prête pas trop attention à moi. Pourtant tout le monde m'a apprivoisée et je me suis fait de vrais amis.

Aujourd'hui on ne peut imaginer qu'il ait pu exister un tel endroit avec des gens aussi inattendus:
Melle M. avec ses chats et sa Diane bleue dont la batterie se vidait tous les 2 jours;
Mme X dont le chien ronflait dans son bureau;
Mmes D au nombre de 3 (la maman et ses deux filles);
la famille Y (la maman, le fils et la bru);
Mr Z qui m'a toujours appelée Mireille (à cause de Mireille Mathieu …) parce que j'étais brune et petite.
Un univers dans une autre dimension!
Et plein de bons souvenirs.
Il y a eu deux déménagements, des naissances, des mariages, des décès, des départs à la retraite et des petits nouveaux, des crises, des rires, des colères, comme dans une famille!

Le stress de la valise


La petite valise rouge à roulettes et le petit sac vert kaki sont sortis des placards. Depuis plusieurs années je ne prends plus une grosse valise ...
D'abord parce que je suis petite et que je n'arrive pas à descendre facilement les escaliers qui mènent à la cour avec un bagage dont la poignée est plus haute que ma main, bras tendu; ensuite parce que je risque de rester le dos coincé.
Donc j'ai choisi la solution: un petit bagage dans chaque main. Le problème reste le passage dans le métro quand on a les deux mains occupées! Toute une technique d'empilage à apprendre pour qu'un bagage ne reste pas coincé de l'autre côté du portillon.
Depuis que les bagages sont sortis ... je tourne en rond , inefficace. J'ai toujours eu cette difficulté, mais plus les années passent plus cette inéfficacité grandit et me pèse. En quoi faire des bagages peut-il être aussi pénible pour moi?
J'entasse sur le lit des piles de vêtements; je les contemple, les plie pour qu'ils s'adaptent au format de la valise et pense qu'il faut que j'en élimine la moitié si je veux pouvoir soulever la valise. Alors je fais une liste de tenue par jour en misant sur le fait que la moitié du séjour il fera beau et l'autre moitié vilain temps. Après j'essaie d'assortir les couleurs. Et je recommence trois fois. Quatre fois, … Ah zut j'ai oublié d'acheter la crème solaire! Alors je prépare une autre liste. Celle des objets que je n'ai pas sous la main. Penser aussi à prendre plusieurs livres. Et rien n'avance d'un iota! Je déplace beaucoup d'air et de l'énergie pour aucun résultat!
Comment puis-je être très efficace dans certaines situations et dans d'autres absolument pas?
En plus je sais que je ne vais pas dans un coin désert et que dans la station je peux acheter presque tout, à prix d'or, certes ... -parce qu'on paie l'altitude-, mais il n'y aurait pas de quoi en faire un drame! Et comme je vais rendre visite à une amie, elle peut même me prêter du dentifrice.
Et je suis là, à me prendre la tête pour quelquechose qui n'en vaut pas le coup.
Encore cette peur de me perdre moi-même, qui m'a toujours poursuivie et qui se révèle dans des gestes anodins. Ce côté rassurant de gestes répétitifs et inutiles explose dans toute sa splendeur avant chaque départ.
Et à 5 minutes de quitter la maison ... je refais une dernière fois la valise, j'enlève énergiquement des affaires parce que je peux m'en passer, je claque la porte, laissant la maison habitée par 3 ou 4 vêtements qui trainent et je pars en courant ... parce qu'évidemment je suis désormais en retard pour prendre le train.
Et je me sens soulagée, parce que les dernières 48 heures ont été éprouvantes. En général une fois assise à ma place, échevelée et en sueur, je ferme les yeux et je m'endors.
Encore combien d'heures à passer avant ce moment de paix intérieure ?

dimanche 2 août 2009

Préparatifs



Finalement il a plu une grande partie de la nuit et ce matin la luminosité était celle d'un début Novembre. Alors je n'ai pas eu envie de me balader à "Paris plage". Du coup j'ai traîné pour prendre le petit-déjeuner. J'ai passé un bout de l'après-midi avec une copine et de retour à la maison, j'ai commencé les lessives.
Pas des lessives pour laver ... des lessives pour aérer les vêtements restés dans la penderie pendant un an, en attendant leur prochaine expédition.
Quand on part dans le Sud, au bord de la mer, c'est simple: il faut prévoir un maillot de bain, un ou deux shorts, des dos nus, une tenue pour le resto, des tongs et une paire de chaussures. Le jean et les baskets tu les as sur toi puisque tu voyages avec !
Mais pour la montagne ... c'est une autre histoire. Il y a des matins où il peut faire 10 degrés ou moins, il peut même neiger 200 m plus haut et il peut faire 40 ° au soleil juste avant la pause casse-croûte de midi, quand on peine dans la montée.
Besoin de chaussures de rando pour les sentiers rocailleux; le maillot de bain , les vestes polaires qu'on empile les unes sur les autres pour les soirées fraiches, la veste spéciale "mauvais temps", plein de chaussettes, un pull, et des Tshirts : des sans manches, des avec manches courtes, des avec manches longues. Tout peut être utile. Entre 7h et 22h on peut avoir besoin de tout! En altitude on respire mais le temps change vite!

Les vacances, je les attends avec impatience; mais faire les valises c'est ma bête noire. Ca me stresse. J'oublie toujours un truc important ... comme le traitement antihypertenseur lors d'une escapade à Djerba: Heureusement à la pharmacie locale, ils ont pu me dépanner avec une molécule quasi identique; mais il a fallu que je coupe en 4 de tout petits comprimés pour ne pas dépasser la dose habituelle.
A croire que la Tunisie ne me porte pas chance: la première fois que j'y suis allée, j'ai glissé au bord de la piscine dans l'heure suivant mon arrivée. Résultat: plâtre pendant 5 semaines pour fracture du Pouteau-Colle. Baignade interdite; mais j'ai fait plein de visites de sites archéologiques. La prochaine fois que j'y retourne, je prends la multi-assurance avec rapatriement de 1ère classe!

samedi 1 août 2009

Premiers pas

Il paraît que j'ai fait mes premiers pas dans la neige, un jour de Décembre; j'allais avoir un an. Mes débuts en tant que "blogueuse" seront-ils aussi facile?
Je m'interroge … Comment va être cette aventure? Passionnante, je l'espère.
Voilà je suis en congés d'été depuis hier 19h00. Il était temps! Je vais passer quelques jours à Paris avant de retrouver la montagne. Plus de 20 ans que je passe au moins 10 jours en altitude l'été.
J'adore Paris, mais au bout d'un temps j'ai besoin de voir un horizon, un vrai! Et m'en mettre plein la vue! Admirer, respecter et souffrir dans la montée pour voir de l'autre côté comment c'est! Pour ça , … curieuse je l'ai toujours été et je le suis toujours!
Peut-être pour ça que je travaille dans la recherche. Et si j'ai fait des études de statistiques, c'est que j'étais prédestinée! Vous connaissez beaucoup d'enfants de 10 ans qui, pendant les vacances en Normandie, les jours de pluie , vont chercher l'annuaire et s'amusent à compter le nombre de personnes par commune dont le nom commencent par A, puis B, etc ???, en attendant de pouvoir aller à la chasse aux escargots.
Ca se passait avant que l'homme ne marche sur la lune! Youri Gagarine était connu mais pas encore Neil Armstrong.
Pourtant à 5 ans je voulais être danseuse, chanteuse ou coiffeuse comme la majorité des petites filles.
Aujourd'hui Paris est calme ..c'est le week-end du grand rush: les juilletistes croisent les aoûtiens. J'aime l'ambiance du mois d'Août à Paris. Demain matin s'il ne pleut pas et que je me lève tôt, j'irai faire une belle marche le long des quais.
Un voisin fait des exercices de piano avec un métronome depuis une heure ... il est temps d'aller faire un tour ... et pourquoi pas dans un bar à tapas?