mardi 26 janvier 2010

Le petit Nicolas (je ne numérote pas l'épisode, il n'y en aura peut-être pas un autre)

France Télévision, entreprise des chaines publiques (et dont le Président est désormais nommé par Nicolas soi-même) n'a pas souhaité, a priori, que le show de Nico ait lieu sur ses plateaux (merci à Mr de Carolis).
Donc Nico a été accueilli par la 1ère chaine privée, appartenant à un de ses potes, pour une manœuvre d'enculage de mouches.

Ceux qui me lisent régulièrement doivent déjà avoir une idée juste de mon opinion sur le petit Nico, même si je ne lui ai pas encore consacré un topo. Et cela indépendamment de mes propres opinions politiques. Il y a des personnes de "droite" qui m'inspirent le respect et des personnes de "gauche" qui ne m'en inspirent aucun.

Mais quand un Président dit à marin-pêcheur: "Descends si t'es un homme" ou apostrophe un autre par un: "Casse-toi pauvre con", même si cet autre lui a fait une réflexion qu'il n'a pas appréciée, j'en conclus que le petit Nico se croit encore en cour de récréation et n'a pas  l'envergure d'un grand homme (et là je n'attaque pas sa taille).
De plus il n'a pas la classe d'un Renaud chantant "casse-toi tu pues et marche à l'ombre" et ferait plutôt penser à une poissonnière marseillaise gueulant "il est frais mon poisson, il est frais".
Il fallait s'y attendre: c'est le même, qui du temps où il était ministre, avait dit qu'il fallait nettoyer les banlieues au karcher.

Mais comme il a été élu à la majorité et cela pour cinq ans, il va falloir garder patience et suivre au jour le jour les aventures du petit Nicolas.
Arrivé à mi-mandat, il s'est un peu calmé; quelques conseillers ayant dû lui lui dire, redire et répéter qu'il fallait qu'il paraisse plus serein et moins serin.

Les médias évoquent moins ses frasques, comme les vacances gratos sur le yacht d'un ami milliardaire, ou les détails croustillants de sa vie de couple. Couple crée en un minimum de temps, pour que lors de ses déplacements officiels, il soit accompagné. Et on ne parle plus de ses Rollex.

Les élections régionales approchant le petit Nico, dont le slogan de la campagne des élections présidentielles avait été "Travailler Plus, Pour Gagner Plus", a souhaité faire l'agneau au sortir de la crise économique.

Le bilan de près de 3 années Nico-élyséennes n'étant pas super positif (ce qui arrive à tous les présidents, ça fait partie du parcours), notre petit Nico tente de rameuter les troupes pour que l'UMP se retrouve à la tête de chaque région dans quelques semaines. Pour le moment les régions sont en majorité entre les mains de la gauche qui ne ressemble pas à grand chose depuis quelques années et ne rassemble plus non plus.

Une émission conceptuelle est donc organisée: TF1 a choisi parmi un "panel" (je voudrais bien savoir comment ... déformation professionnelle oblige) 11ou 12 personnes: un ouvrier syndicaliste, un jeune métis, une étudiante beur, un retraité, un chef de PME .. etc; ils vont poser des questions à notre petit Nico qui se fera un plaisir de répondre en souriant et en gardant son calme.

J'ai dû regarder durant 10 minutes, le temps de constater que si le discours des invités sortait du rail souhaité, l'un ou l'autre des journalistes présents, s'arrangeait pour recentrer le débat afin d'empêcher tout dérapage incontrôlé incontrôlable. TF1 reste TF1, sans aucun doute. Nico quant à lui a été fidèle à lui-même: "J'affirme que ..., je dis que ..." ce qui n'a pas fait avancer le débat; pour rester dans l'ambiance cour de récré que Nico connaît bien, c'est vrai que "c'est pas celui qui dit, qui fait"; Des mots, toujours des mots, rien que des maux, encore des maux. Pas le moindre soupçon d'ébauche de solution concrète.
Seul notre invité syndiqué a tenu tête et s'est imposé (lire ce papier).



(vrai qu'il a un peu le look Lavilliers)

Pour ma part dans l'article j'ai bien aimé cette phrase:
Pour Julien Martin, journaliste à Rue 89, "c'est Pierre, divorcé, 2 enfants, 2 boucles d'oreille, que j'ai préféré face à Nicolas, divorcé et remarié 2 fois"
Et j'ai joué avec la zapette en attendant le début de l'émission d'une chaine du service public devant analyser l'intervention de Nico. Comme d'habitude j'ai exécré le discours de X. Bertrand qui lance les plus grandes vacheries avec le plus beau sourire, j'ai noté parfois le manque de réactivité de Fafa (il a été moins méchant), le mec du Figaro m'a déplu autant que ses propos, par contre j'ai trouvé les interventions de la présidente du MEDEF, L. Parisot plutôt pertinentes.

Il faudrait faire un sondage pour savoir si les employés de la PDG de l'IFOP sont heureux dans leur entreprise.


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